Accueil > Le Rail > Histoire > Durail Junior > L’évolution de la voiture à voyageurs

L’évolution de la voiture à voyageurs

Phil Dambly.

mercredi 18 juillet 2012, par rixke

Toutes les versions de cet article : [français] [Nederlands]

En 1847, les voitures de première classe rappelaient encore les diligences par leurs formes et les voitures de troisième classe découvertes laissaient les voyageurs exposés aux intempéries. On écrivait alors : « Les voitures de troisième classe des chemins de fer d’Orléans et du Nord excitent les plaintes universelles. Les voyageurs y sont exposés sans défense à la pluie et aux ardeurs du soleil. » On pouvait ajouter à cela les escarbilles, contre lesquelles on vendait, dans les stations, des lunettes de protection à l’usage des voyageurs.

En Angleterre, les compagnies privées s’obstinèrent longtemps à n’offrir aux voyageurs de troisième classe que des voitures inconfortables en espérant obtenir une plus grande utilisation de la deuxième et de la première classe.

En France, on supprima les voitures sans glaces en 1851 seulement.

1855 : voiture de première classe du « Paris-Orléans ».

En Belgique, au contraire, les chemins de fer furent démocratisés, et la proportion de voyageurs de troisième classe fut énorme.

En 1855, des voitures à impériales couvertes furent mises en service sur la banlieue Ouest de Paris, tandis que, sur le Paris-Lyon, on installait des W.-C. dans le fourgon, auxquels on pouvait accéder pendant les arrêts dans les gares.

Les voitures allemandes disposaient de plates-formes d’accès aux extrémités et d’un couloir central, tandis que les voitures belges et françaises avaient des compartiments séparés.

En 1848, les premières voitures à trois essieux circulèrent sur le « Great Western » en Angleterre. L’idée fut reprise en France en 1855. A cette époque, les voitures étaient devenues plus spacieuses et plus lourdes. Le maximum admis pour composer un train était de 24 voitures à deux essieux.

1855 : première voiture française de deuxième classe à trois essieux.

En 1878, les dimensions et le poids des voitures augmentèrent encore. Le « Paris-Orléans » fit circuler des véhicules allongés à deux essieux. En 1889, le P.L.M. mit en service des voitures à trois essieux entre Paris et Marseille. La même année, les premières voitures à trois essieux sortaient en Belgique. Leur caisse en bois de teck était vernie.

Belgique, 1889 : voiture à trois essieux.

Source : Le Rail, juillet 1962