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L’ONCF en bref

mercredi 19 avril 2017, par rixke

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Dans les années qui ont immédiatement suivi l’indépendance, en 1956, les chemins de fer marocains se sont employés à multiplier les travaux d’infrastructure, diversifier les équipements et moderniser leur parc.

Il s’agissait, non seulement de se préparer au rendez-vous des mutations technologiques, mais surtout de répondre aux exigences que réclamait l’indispensable décollage économique du pays. Ces considérations expliquent pourquoi l’attention a été portée sur la réalisation de projets ayant pour but de renforcer et de développer les installations fixes en rapport avec la production de phosphate, principale source de devises pour le pays.

Ensuite, saisissant la nécessaire adéquation de ses services avec les impératif du transport de voyageurs, l’ONCF a déployé d’importants efforts en vue de promouvoir cette catégorie de trafic. Il a commencé en mai 1984, avec du matériel belge, l’exploitation du TNR (Train Navettes Rapides) reliant Casablanca à Rabat à la vitesse de 160 km/h. De plus, il a procédé à la mise en circulation de nombreux « trains-confort » assurant la liaison directe aller et retour dans la même journée, des chefs-lieux des provinces avec la capitale administrative.

Actuellement, la politique de modernisation des gares est résolument à l’ordre du jour. Le meilleur exemple en est la gare de Rabat-Agdal devenue un nouvel espace de vie pour tout un quartier.

L’ONCF entend aussi poursuivre ses efforts en vue de présenter un produit de qualité à ses usagers. Ainsi, d’importants projets sont aujourd’hui en cours d’exécution :

  • La pose d’une voie de desserte de l’aéroport Mohammed V dont les études de marché font état d’un trafic ferroviaire potentiel de 2,5 millions de voyageurs.
  • Le doublement de la voie entre Rabat et Kenitra qui représente une importante étape dans la réalisation du doublement intégral de la ligne Casablanca-Fès.
  • Le renouvellement complet de lignes de caténaires vétustes, devenues incompatibles avec les nécessités techniques concernant l’élévation des vitesses de circulation.

Il convient aussi de mettre l’accent sur d’autres investissements portant notamment sur la signalisation et les télécommunications.

Mais, s’il est un domaine auquel l’ONCF accorde un soin tout particulier, c’est bien celui de la formation. Une dizaine de centres établis dans les principaux nœuds ferroviaires du pays dispensent des cours, stages et séminaires en vue de former le personnel aux techniques particulières au rail ainsi qu’aux méthodes les plus sophistiquées dans le domaine de la gestion et de l’organisation du travail.

Des stages à l’étranger, auxquels la SNCB participe activement, complètent la formation acquise sur place. L’ONCF prétend aussi exercer un rôle prépondérant dans l’industrie du pays, essentiellement par l’intermédiaire dé sa filiale SCIF (Société chérifienne de l’industrie ferroviaire).

Pendant de nombreuses années, l’activité de cette société s’est limitée à la construction de wagons trémies pour le transport des phosphates. A partir de 1984, suite à des accords portant sur le transfert de technologie, la SCIF a débuté la construction de voitures destinées au transport des voyageurs.

Encouragée par le succès de cette opération, la société réalise en ce moment la première locomotive de fabrication marocaine.

Parallèlement aux actions précitées, l’ONCF prend une part prépondérante au développement du tourisme national.

A côté d’établissements prestigieux bâtis sur les principaux sites touristiques du pays, l’ONCF s’est lancé dans la réalisation d’une chaîne hôtelière visant la clientèle moyenne.

Ses activités sont commercialisées par une agence filialisée.

En dépit de l’ampleur de son activité technico-commerciale, l’ONCF a également tenu à manifester son souci pour la qualité de vie de son personnel.

Il a développé un ambitieux programme portant sur la construction de milliers de logements individuels pour le compte de ses agents. Ce programme est d’autant plus apprécié qu’une douloureuse crise sévit en ce domaine.


Source : Le Rail, avril 1992