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Intercontainer et Interfrigo en 1982

mercredi 26 février 2014, par rixke

Les statistiques du dernier trimestre de 1982 indiquent une légère relance du trafic intercontainer. Dans l’ensemble cependant, l’année 82, marquée par une accentuation de la récession économique, a dégagé un volume de trafic de 718 526 TEU, contre 738 755 en 1981, ce qui correspond à un recul d’environ 8 %.

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Les résultats du trafic continental sont satisfaisants. Atteignant 245 167 TEU, ils ont été à peine inférieurs à ceux de l’année précédente (251 277). Des tendances à la hausse sont enregistrées dans le trafic entre la Belgique et la Suède, et dans celui entre l’Italie et le sud-ouest français. Intercontainer a pu affermir sa position dominante dans les transports de lait frais en containers citernes en provenance de la République Fédérale d’Allemagne et de la France à destination de l’Italie : le taux de croissance, en tonnage, est de 15 % au départ de la RFA et 60 % au départ d’Italie, portant les volumes à, respectivement, 571 803 et 29 113 tonnes. Le développement du trafic par trains hebdomadaires entre l’Europe occidentale et centrale d’une part, la Grèce de l’autre, est lui aussi encourageant. Dans le secteur maritime, par contre, le volume de transport, 424 813 TEU, accuse une baisse moyenne de 9 % par rapport à 1981.

Le fléchissement de la conjoncture a particulièrement affecté l’évolution du trafic avec la Grande-Bretagne. On constate également des baisses relativement importantes sur la route transsibérienne vers l’extrême Orient ; ce dernier secteur donne cependant un signe positif, la tendance à la hausse affichée par les mouvements de trains complets à destination de la Chine.

Pour ce qui concerne Interfrigo, on a pu relever quelques caractéristiques générales de nature à influencer le trafic. Une baisse du pouvoir d’achat dans l’ensemble des pays où il étend sa zone d’action, une abondance des récoltes nationales de fruits et des restrictions à l’importation dans certains pays se sont traduites, sur le plan des échanges commerciaux, par un fléchissement de la consommation et des importations. La capacité excédentaire des moyens de transport a entraîné une accentuation de la concurrence entre la route et le rail.

Vu globalement, le résultat d’Interfrigo en 1982 est à la baisse. Le trafic global exprimé en tonnes-kilomètres a diminué de 10,8 % ; le volume total transporté (en tonnes) a diminué de 9,4 % ; et le nombre d’expéditions a pour sa part baissé de 11,4 %. Le parcours moyen des chargements, établi à 1 378 kilomètres, accuse aussi un recul : 1,6 %. Seul élément positif dans les résultats globaux : le chargement moyen des wagons, passé de 13,95 à 14,24 tonnes, soit une augmentation de 2,1 %. Signalons encore que l’absence de trafic pour le Proche Orient du mois de juin au mois d’octobre a pesé d’un certain poids dans les résultats globaux, et que les acheminements entre les pays méditerranéens et l’Europe centrale et du nord ont été fortement touchés.

Si l’on envisage le trafic par grandes catégories d’exploitation, on constate que le secteur de la location à longue durée enregistre une croissance de 9,3 %. Parmi les trafics de ce secteur, on peut mentionner les acheminements de vin bulgare pour l’URSS, les transports de viande congelée de RDA pour l’URSS, et trois trafics qui intéressent la Belgique : des fruits et légumes à destination de la Suisse, des chicons pour la même destination, et des bananes d’Anvers pour la Suisse, l’Autriche et l’Italie. Ce trafic de bananes a influencé très fort le volume d’expéditions au départ de Belgique, qui a progressé de 44,6 %.

Dans le concert des pays participants, la Belgique est très bien située : c’est chez nous que le trafic d’Interfrigo a évolué le plus favorablement, puisque l’ensemble des mouvements, au départ et à l’arrivée, s’est accru de 13,4 %. Nous sommes suivis de près par la Suède, dont le trafic a augmenté de 11,8 %. Le trafic suisse est aussi en progrès. Par contre, les mouvements ont régressé de 22,6 % en RFA, de 19,8 % en Hollande, de 13,9 % en France, de 13 % en Autriche, et de 5 % en Italie.


Source : Le Rail, novembre 1983