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La Jonction Nord-Midi

mercredi 29 novembre 2017, par rixke

Des précisions

Monsieur Aril Lombard qui assuma les fonctions de directeur technique en 1947, puis de directeur du service de l’ONJ en 1954 nous transmet quelques précisions à propos de l’article « La jonction Nord-Midi », paru en octobre dernier.

"In fine de la p. 27, il est dit que, après la guerre, durant la régence du prince Charles, le problème de la jonction Nord-Midi fut remis en question. On fait notamment référence à la lecture des annales parlementaires de l’époque. Il s’agit là d’une confusion entre deux époques : l’après-guerre, 1918 et l’après-guerre, 1947. En effet, après 1945, les travaux ont repris tout naturellement à un rythme de plus en plus rapide sans soulever aucune polémique. De même, pour ce qui concerne l’allusion à un projet d’un pertuis au lieu de quatre. Les travaux étaient en cours dès 1936 sur la base de trois pertuis et, à ma connaissance, il ne fut jamais question de quatre pertuis dans le projet Bruneel.

Le viaduc métallique surplombant le boulevard du Midi et le tronçon à ciel ouvert entre ce viaduc et l’église de la Chapelle furent partiellement réalisés entre 1911 et 1914 pour recevoir six voies, correspondant à trois pertuis à deux voies dans le tunnel. En page 29, il est écrit que « L’ON] était composé d’une cellule de grands spécialistes avec, à leur tête, les ingénieurs Casteau, de le Court et Franchimont ». En fait, sur le plan technique, le plus grand mérite revient à M. Franchimont qui a conçu, seul, la méthode de réalisation du tunnel et a reçu pour cette prouesse le prix Ch. Lemaire de l’Académie des Sciences. M. Castiau était secrétaire général du ministère des Transports et exerçait les fonctions à temps partiel d’administrateur délégué. M. de le Court fut affecté exclusivement à des fonctions administratives. J’entrai à l’ONJ en même temps que lui en 1935 et je fus formé techniquement par M. Franchimont. (...)
M. Castiau est décédé en 1950 et M. Ghins, ingénieur en chef à la SNCB, lui succéda.

M. Franchimont est décédé en 1947 et j’assumai alors les fonctions de directeur technique, M. de le Court devenant directeur administratif.

(...) A son décès en 1954, je devins directeur du service.


Source : Le Rail, Décembre 1992