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Un chef-visiteur vous parle : comment on travaille sur une voie spéciale de réparations

R. Buffe.

mercredi 30 juin 2010, par rixke

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 La réparation des wagons

En principe, les réparations effectuées sur la voie spéciale sont des travaux d’entretien tels que le remplacement des ressorts de suspension, de traction et de choc, la réparation des planchers et des caisses, le graissage des bogies des wagons plats, le graissage des containers...

Certaines réparations qui, autrefois, nécessitaient l’envoi des wagons à l’atelier de ligne, s’effectuent actuellement sur place ; le personnel dispose, en effet, de foreuses portatives et d’appareils électriques à souder, qui ont augmenté sensiblement le rendement et la production.

 La visite des wagons à réparer

Chaque wagon, à son arrivée sur la voie spéciale, est examiné par le chef visiteur. Celui-ci indique sur une fiche tous les travaux à effectuer. Cette fiche est ensuite placée dans le porte-étiquettes du wagon. Un tarif détermine les temps alloués pour les réparations.

 Ce que l’on fait le plus couramment

  • Ouvrir les portes calées des wagons ;
  • Découper au chalumeau les boulons oxydés, avant le démontage des bois de fonds ou des caisses à remplacer ;
  • Redresser, souder les pièces cassées et à consolider ;
  • Remonter les bois et les pièces métalliques ;
  • Enduire les toitures et rapiécer les recouvrements des wagons fermés, balayer les planchers et enlever les clous ;
  • Assurer l’entretien courant, graisser les appareils de traction, de frein, et faire la toilette du véhicule ;
  • Opérer la visite de sécurité et le contrôle de sortie du véhicule.

 Les travaux individuels ou de brigade

Le personnel, comprenant un chef visiteur, un soudeur, un manœuvre spécialisé, deux ajusteurs et quatre menuisiers, travaille individuellement ou en brigade, selon la nature et l’importance des réparations à effectuer. Il importe d’agir d’initiative dans la distribution du travail afin de réduire au minimum l’immobilisation du matériel avarié, mais il est tout aussi nécessaire - il y va de la sécurité - de fournir un travail irréprochable.

 Quelques chiffres

L’année dernière, le poste de Saint-Ghislain a réparé 7.552 wagons vides et 317 wagons chargés. Il a fallu notamment 198 ressorts de suspension, 137 tendeurs et 120 tonnes de bois.

Ces approvisionnements proviennent de l’Atelier central de Gentbrugge, à l’exclusion des pièces nécessaires aux wagons « Europ », livrées par l’Atelier central de Malines.

Chaque mois, les pièces pouvant être réparées et toutes les mitrailles sont envoyées à Gentbrugge.

 Le magasin

Les approvisionnements d’un usage courant : boulons, rondelles, écrous, pivots, pièces diverses de fermeture, de suspension et de frein, huiles, gas-oil, graisses, etc., portent sur 141 articles. Quant aux grosses pièces : ressorts de suspension, de choc et de traction, boisseaux, pistons, ranchers, crochets de traction et bois de variétés diverses, elles affectent 108 casiers.

 Sécurité et propreté

Le personnel se conforme rigoureusement aux règles de sécurité et de protection. Le contraire eût été plutôt étonnant dans ce service où le sens de la sécurité du matériel roulant demeure un souci constant. Chaque mois, le responsable du poste donne des conférences sur les prescriptions à observer pendant le travail, à un personnel très compréhensif et chaussé, il va sans dire, de souliers de sécurité.

Dans ce poste, chacun aime son métier et contribue pleinement à la bonne marche du service.


Source : Le Rail n° 51, novembre 1960