Accueil > Le Rail > Personnel > Un chef-visiteur vous parle : comment on travaille sur une voie spéciale (...)

Un chef-visiteur vous parle : comment on travaille sur une voie spéciale de réparations

R. Buffe.

mercredi 30 juin 2010, par rixke

Toutes les versions de cet article : [français] [Nederlands]

La réparation des wagons n’est pas exclusivement l’affaire des ateliers de ligne. Bon nombre de wagons passent même simplement sur les voies spéciales de certaines gares pour y recevoir les soins qui leur permettent de poursuivre leur mission en toute sécurité ! C’est plus direct, plus rapide et moins coûteux. La nouvelle gare de Saint-Ghislain se devait de compter dans ses faisceaux des voies spéciales pour la réparation des wagons.

 Les installations

Les installations comprennent :

  • Une forge avec une machine à forer et une meule émeri ;
  • Un local-vestiaire pour les réparateurs ;
  • La loge du chef visiteur ;
  • Un magasin ;
  • Une menuiserie avec une scie circulaire fixe ;
  • Un hangar aux bois et à oxy-propane ;
  • Un parc pour les pièces de rechange et les bacs où sont entreposées les mitrailles et les pièces réparables.

 La voie auxiliaire

La voie n° 38 est la voie d’attente où sont dirigés tous les wagons avariés rebutés, après le triage en gare.

Ce matériel avarié vient des postes de visite de Saint-Ghislain, Jemappes, Mons, Obourg, Quévy, Tertre-« carbo », Warquignies, Quiévrain. Tournai, Mouscron, et de certaines gares du groupe de Mons.

 Les voies de réparations

La plus importante, la voie n° 38 bis, est longue de 250 m. et peut recevoir 25 wagons à réparer. Elle est doublée d’une voie Decauville, de même longueur, utilisée pour la manutention et le déplacement rapide des pièces lourdes et du gros outillage.

Les wagons avariés sous charge, à réparer par priorité, sont amenés sur la voie n° 38 ter adjacente, qui peut recevoir huit wagons à la fois.

 Mesures de protection et de sécurité

Des appareils dérailleurs et des signaux rouges placés aux extrémités des voies 38 bis et 38 ter protègent celles-ci.

Du côté est de la gare (vers la cabine de triage), le cadenassage des aiguilles est réalisé automatiquement par la cabine de triage. Du côté ouest (vers la formation), l’excentrique 224 est cadenassé par la gare ; la clef de commande de cet appareil se trouve en permanence chez le dirigeant du service réparateur pendant toute la durée des prestations.

 Les dessertes normales et spéciales

L’entrée des véhicules se fait par le côté ouest (formation) et la sortie par le côté est, vers les voies de triage.

Une consigne locale fixe les horaires à respecter et les mesures de sécurité à observer pour l’entrée des wagons avariés et la sortie des wagons réparés.

Deux fois par jour, à 12 h. et à 16 h., l’indication des wagons prêts pour l’entrée ou pour la sortie est transmise par téléphone à la cabine de triage. Quand les dispositifs de sécurité sont décadenassés, le transfert des wagons peut avoir lieu.

Une desserte spéciale est organisée, après accord entre la gare et le service réparateur, afin que les wagons avariés assurant un transport urgent subissent le moins de retard possible dans leur acheminement.


Source : Le Rail n° 51, novembre 1960