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Belgique : Bruxelles-Cologne sous tension.

mercredi 18 mai 2011, par rixke

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L’électrification de la ligne Liège-Verviers a été inaugurée officiellement le 17 mai. Le lendemain, les autorités allemandes, hollandaises et belges ont célébré à Cologne la mise en service simultanée de la traction électrique sur les lignes Verviers-Cologne et Emmerich-Oberhausen. Cet achèvement de la mise sous tension des lignes reliant les Pays-Bas et la Belgique à l’Allemagne marque, comme l’a écrit M. le ministre Bertrand, « une étape importante dans l’aménagement d’un réseau ferroviaire moderne, à la mesure des efforts patients et raisonnes que ne cessent de déployer à travers l’Europe les cheminots, internationalistes de métier et de cœur ».

La Belgique est maintenant unie par chemin de fer électrique à tous ses partenaires du Marché commun. Cette importante étape annonce d’autres prolongements : Paris-Ruhr d’abord, dont le dernier hiatus Namur-Liège est en chantier, et, à plus longue échéance, Londres-Ruhr, par le tunnel sous la Manche.

En attendant, voici Bruxelles à 2 h 20 de Cologne, 3 h 30 de la Ruhr, 9 h de Munich, temps réalisables en toutes saisons dans des conditions de grand confort et de sécurité absolue. Les gains de temps sont de 40 minutes pour les trains Bruxelles-Cologne, 1 heure pour le Nord-Express, le Paris-Scandinavie et l’Ostende-Vienne, 1 à 2 heures pour les trains autos-couchettes Ostende - Bruxelles - Munich, les doyens de cette catégorie sur le continent. Lorsque la nouvelle voie sera complètement stabilisée, les 52 km séparant Liège d’Aix-la-Chapelle seront parcourus en un peu plus d’une demi-heure, au lieu d’une heure dans la situation ancienne. Les temps de parcours des omnibus sont réduits de douze minutes entre Liège et Verviers, de onze minutes entre Verviers et Welkenraedt.

Les travaux menés à bonne fin en territoire belge – nous les avons décrits précédemment – ont porté à quelque 1.120 km la longueur du réseau électrifié de la S.N.C.B., soit 25 % du réseau total, mais sur laquelle plus de 65 % du trafic « voyageurs » et plus de 40 % du trafic « marchandises » sont concentrés.

MM. Bertrand, ministre des Communications, et Claeys, président du Comité permanent de la S.N.C.B., ont rendu hommage :

  • à l’Etat, pour son aide financière ;
  • aux édiles locaux, pour l’intérêt dont ils ont témoigné à l’égard de la modernisation de la ligne traversant leurs communes ;
  • aux cheminots et aux entrepreneurs qui ont participé aux études et à l’exécution – plus rapide que prévue – de cette vaste entreprise ;
  • à la D.B., pour sa collaboration qui permit un accord aisé sur l’emplacement de la gare bi-courant à Aix-la-Chapelle et sur la construction d’un dispositif d’inversion du sens de circulation nécessité par le fait qu’on roule à droite en Allemagne et à gauche en Belgique ;
  • à la compréhension des usagers de la ligne, dont la patience a été mise à rude épreuve...

Source : Le Rail, juillet 1966.