V. - Poésie pour les uns, prose pour les autres
Pendant près de trente années, le chauffeur Augustin Barbeaux sert loyalement les chemins de fer.
Les premiers remorqueurs sont dépourvus de cabines. Prisonniers de l’étroite plate-forme séparant la chaudière du « bac à charbon », machinistes et chauffeurs n’ont rien, absolument rien qui les protège contre l’implacable soleil des canicules, le vent qui rabat la fumée, le froid coupant, la pluie qui tombe dru, la grêle, la neige. Les (...)
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Poésie - Lecture - Peinture
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Une dynastie de cheminots (III)
11 novembre 2015, par rixke -
Notre travail
11 novembre 2015, par rixkeLe travail, le vrai, celui qui mérite ce beau nom, est toujours un « col-labeur » qui libère le moi humain et le nous social. Il fait sortir le moi de sa clôture ; il l’ouvre vers les choses avec lesquelles il est aux prises, vers la communauté des hommes qui œuvrent ensemble, vers les valeurs qui agissent sur le monde.
On rencontre chez nous toutes les professions et tous les métiers, mais chacun, quelle que soit la joie qu’il éprouve d’être fort dans sa partie, revendique la qualité (...) -
Une dynastie de cheminots (II)
4 novembre 2015, par rixkeLes premiers cheminots (suite)
Après avoir subi quelques petits amendements, le projet de loi de Charles Rogier est voté par la Chambre, entériné par le Sénat et sanctionné le 1er mai 1834 par Léopold Ier. L’article fondamental stipule : « Ilsera établi, dans le royaume, un système de chemins de fer ayant pour point central Malines et se dirigeant : à l’est, vers la frontière de Prusse, par Couvain, Liège et Verviers ; au nord, sur Anvers ; à l’ouest, sur Ostende par Termonde, Gand et (...) -
Une dynastie de cheminots (I)
28 octobre 2015, par rixkeI. - L’vî Marcel
Carcasse voûtée mais jambes encore solides, bien qu’un peu gourdes, mine franche, visage couleur de pomme reinette animé par de petits yeux finauds et bonasses, Marcel Barbeaux — pensionné de la Société nationale des Chemins de Fer belges — a quatre fois vingt ans. Il occupe avec sa femme, Esther, une petite maison, située en bordure du chemin qui monte vers Esquinpont, un hameau que les cartographes omettent invariablement de signaler parce qu’il ne compte que cinq (...) -
Quand j’étais écureuse (II)
21 octobre 2015, par rixkeLe lendemain à huit heures, j’étais au travail, reposée, fringante. La journée s’ensoleillait, la gare bourdonnait, le personnel s’affairait, je passai inaperçue. Ma besogne bien organisée me conduisait ce jour-là dans la salle d’attente et dans les toilettes. Je commençai par ces dernières. J’y avais invariablement des haut-le-cœur ! Il y avait eu, à ma grande honte, des témoins ! Il arrivait parfois que le bon Jules ait trouvé le temps de me précéder afin de m’éviter les contractions (...)
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Quand j’étais écureuse (I)
14 octobre 2015, par rixkeCe jour là, une fois de plus, j’allais assister à la scène traditionnelle du vendredi matin. J’allais être le témoin ravi d’un spectacle de choix, je venais d’empoigner seaux et brosses, l’eau savonneuse envoyée vigoureusement d’un geste large giclait jusqu’au fond du bureau.
Soudain, une gigantesque silhouette se profila dans la porte vitrée, propulsée par deux pieds chaussés de mocassins en cuir noir, fin, luisant. Les jambes longues, droites portaient un corps de gladiateur. Les bras (...) -
Edelweiss
7 octobre 2015, par rixkeIl avait toujours pensé que la ligne 162 était la meilleure agence matrimoniale et tous les samedis matin, à neuf heures moins cinq, il entrait dans la salle d’attente de la gare de Marbehan. Brève parlote au guichet, le temps de dire qu’il n’avait droit à aucune réduction et qu’il voulait un billet tout ce qu’il y a de plus ordinaire pour Bruxelles Midi.
-- Je descendrai peut-être au Nord...
L’employé lui jeta un regard aimable, mais qui invitait peu au bavardage. Les gens descendent (...) -
Le cinquantenaire des chemins de fer belges
5 août 2015, par rixkeLes anniversaires ont ceci de commun avec les bons mots : ils en appellent d’autres.
La célébration du cinquantième anniversaire de la SNCB a, entre autres choses, fourni un prétexte pour remuer pas mal de souvenirs ferroviaires.
C’est assurément dans la foulée de cette commémoration qu’est venu atterrir sur un pupitre du « Rail » un document qui ferait la joie, non seulement de n’importe quel passionné des chemins de fer, mais aussi de tout amateur de vieilles choses, de livres (...) -
Paysages ferroviaires (XII)
10 juin 2015, par rixkeXII. Un bilan impressionnant
Dans les paysages qui s’offrent journellement à nos yeux, quantité d’éléments essentiels ou de simples détails ne cessent de nous rappeler — avec force, avec discrétion ! — l’œuvre gigantesque accomplie ou engendrée par le rail.
Ces éléments et ces détails, nous les avons énumérés et analysés sans toutefois épuiser tout ce qu’il y avait à en dire. La transformation du visage de la terre par le chemin de fer a été si vaste, si profonde, si décisive, si (...) -
Paysages ferroviaires (XI)
3 juin 2015, par rixkeXI. Miscellanées ferroviaires
Le rail a transformé la terre et introduit, dans le paysage, des éléments de toute nature. Au long des pages qui précèdent, nous avons multiplié les exemples illustrant le changement qu’il a provoqué. Pointant également à la surface du sol, d’autres détails pourraient encore être notés.
Le chemin de fer a maintenant plus de 125 ans d’existence. L’essentiel de son histoire se trouve moins dans les archives et les statistiques que sur le terrain : la voie, (...)