Accueil > Le Rail > Personnel > La rame médicale

La rame médicale

mercredi 31 octobre 2012, par rixke

Toutes les versions de cet article : [français] [Nederlands]

La médecine du travail exige des examens toujours plus nombreux et plus approfondis. La dispersion des installations ferroviaires astreint beaucoup de cheminots à des déplacements exagérés vers les centres médicaux régionaux.

Grâce à la rame médicale, ces centres pourront désormais disposer d’une véritable installation mobile pour la pratique des examens périodiques, des vaccinations et pour la surveillance des conditions d’hygiène dans les sièges de travail trop éloignés.

Cette réalisation répond donc à un double but :

  1. médico-social : présence du médecin sur les lieux-mêmes du travail ;
  2. pratique : suppression de longs déplacements.
Laboratoire

Les études de la rame ont été faites conjointement par la Direction MA et le Service médical. L’exécution, quant à elle, en a été confiée à l’atelier central de Malines.

Salle de séjour

Il s’agit donc essentiellement d’un travail d’équipe ; chacun y a mis le meilleur de soi-même.

Cabinet d’examens spéciaux

La rame médicale comprend deux voitures et est entièrement autonome du point de vue de l’énergie. Un groupe électrogène débitant 150 kVA sous une tension de 360 volts triphasés alimente les différents appareils ainsi que l’installation de conditionnement d’air dont les performances ont été testées au Centre d’essais de la station climatique de Vienne.

C’est par la voiture de service que pénètre dans la rame l’agent qui doit subir les examens, vaccinations ou contrôles. Il y est reçu, dans une salle d’attente confortable et d’aspect agréable, par un membre du personnel désigné par son chef immédiat (donc par un collègue avec qui il a des rapports quasi quotidiens).

Cabinet d’examen général

Cette salle d’attente donne accès à trois cabines de déshabillage communiquant chacune avec le cabinet où se pratiquent les mesures biométriques, l’examen approfondi de la vue ainsi que les investigations cliniques générales.

Dans le même local se trouvent un sonomètre pour la mesure des bruits ainsi qu’un appareil détecteur de gaz nocifs en vue de la recherche des principales nuisances industrielles. S’il le souhaite, le médecin peut consigner sans retard ses constatations à l’aide d’un appareil à dicter.

Laboratoire

Plus loin, se trouve l’installation radiographique, dont le maniement est extrêmement simple et qui permet la prise de clichés pulmonaires de format 10 x 10, ainsi que de format standard 35 x 43 selon les recommandations du Bureau international du Travail. Ce local répond évidemment aux prescriptions réglementaires concernant la protection contre les radiations ionisantes.

L’installation radiographique

Le cabinet suivant permet d’examiner de manière plus approfondie l’ouïe (audiogramme), le cœur (électrocardiogramme) ainsi que la fonction respiratoire (spirométrie). C’est dans ce même local que sont effectués les prélèvements de sang et d’urine, dont l’analyse se fera dans le laboratoire voisin, transformable également en chambre noire pour le développement des films radiographiques. Ce développement s’effectue en 80 secondes à l’aide d’une machine semi-automatique.

Salle des machines

C’est le centre médical régional, dont dépendent les unités visitées, qui fournira l’équipe médecin-infirmière chargée des différents examens. Ce personnel dispose de toutes les commodités nécessaires à un séjour plus ou moins prolongé. La salle de séjour, suffisamment spacieuse, permet également l’organisation de petites réunions.

Les différents locaux de la rame sont reliés entre eux par un système interphone-téléphone.

Voilà très brièvement présentée la rame médicale. Tous ceux qui ont participé à sa réalisation y ont mis, nous le répétons, tout leur cœur, sans doute parce qu’elle est essentiellement destinée à des cheminots.

La meilleure façon de les remercier, c’est de respecter leur travail.


Source : Le Rail, juin 1973