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Albert Gillissen, ajusteur-inventeur
lundi 10 juin 2013, par
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Un travailleur qui s’intéresse à son travail est un travailleur heureux : sa vie professionnelle a un sens. Non seulement il paie généreusement sa cotisation à la société pour avoir le droit de jouir solidairement des avantages qu’elle procure, mais il développe sa personnalité et se couvre de dignité.
Albert Gillissen, de la remise de Schaerbeek, illustre ces vérités d’une façon très personnelle.
Connaissez-vous les appareils « Téloc » ? Ces chronotachymètres, dont sont pourvues toutes les locomotives de route, enregistrent, sur bande, plusieurs données telles que le diagramme de la vitesse, la distance parcourue, les temps de parcours, les temps d’arrêt.
La Société ne disposait pas de moyen automatique pour contrôler si ces appareils importants fonctionnaient bien ou non. Albert Gillissen, féru d’horlogerie, monta d’abord un banc d’épreuve qui permit de vérifier les appareils à la main. Mais il ne s’en tint pas à cette solution. Pendant six mois, il travailla chez lui aux plans du dispositif automatique qu’il avait imaginé. Entre-temps, la Direction M.A. lui accorda la liberté d’action et les crédits nécessaires pour qu’il puisse mener son invention à bonne fin.
Voilà comment il créa un joyau de l’électro-technique.
L’invention d’Albert Gillissen permet de découvrir rapidement toutes les avaries des appareils « Téloc ». C’est tout bénéfice au profit de la sécurité sur nos lignes.
La Société a récompensé cet agent d’élite et lui a permis d’aller, pendant huit jours, parfaire ses connaissances techniques en Suisse, où les appareils « Téloc » sont fabriqués.
Albert Gillissen est rentré de son voyage d’étude avec de nouveaux projets, notamment celui de fabriquer une machine pour nettoyer les appareils « Téloc ».
D’autre part, il a déjà mené à bonne fin une autre invention : un appareil permettant au machiniste de lire le profil de la ligne 20 kilomètres à l’avance.

Cet appareil, actuellement, fonctionne à la main. Albert Gillissen va le rendre automatique et faire en sorte qu’il soit commandé par le « Téloc » ...
Source : Le Rail, février 1957
(Photos G. Delise.)