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Les appareils de voie

Phil Dambly.

mercredi 28 janvier 2015, par rixke

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Les voies, en se multipliant, étaient appelées à se rejoindre et à s’écarter, à se croiser aussi.

Ce sont encore les Stephenson qui ont eu l’idée des « aiguilles », ces extrémités de rails, mobiles et amincies, qui permettent le branchement d’une voie sur une autre.

Les aiguilles articulées, reliées entre elles par une tige articulée, pivotent chacune en un point appelé « talon » ; elles sont généralement utilisées pour les branchements de voie secondaires. Les aiguilles flexibles, dont les lames mesurent jusqu’à quatorze mètres, changent de position sans être articulées au talon, par le seul effet de leur flexibilité ; elles sont franchissables à grande vitesse.

Un train qui aborde le changement de voie du côté des aiguilles les prend « en pointe ». Il les prend « en talon » dans le sens opposé.

Dans les installations secondaires, les aiguilles articulées sont généralement manœuvrées par un levier muni d’un contrepoids qui maintient les lames contre les rails.

Aux abords des gares comportant souvent un nombre important de branchements, on a groupé les leviers dans des cabines, et la manœuvre est assurée à distance soit mécaniquement par des tringles ou par fils, soit électriquement par moteur placé sur l’appareil de voie.

Les traversées ordinaires permettent le franchissement des voies sous un angle déterminé. Ces traversées, intersections de deux voies sans possibilité de passage de l’une à l’autre, ne comportent aucune pièce mobile.

Branchement de voie avec aiguilles articulées. A gauche, le moteur.

Les traversées-jonction, simples ou doubles, sont des traversées munies d’aiguillages. Elles permettent le franchissement direct des voies ou la déviation vers les voies adjacentes. Leur avantage est de réunir sur un espace restreint des appareils de voie qui, placés pointe à pointe, exigeraient une place double.

Quand les branchements sont combinés avec les traversées, on obtient un ensemble d’appareils qui forment les bifurcations ou les liaisons entre les différentes voies. C’est ainsi que sont constitués les faisceaux d’entrée et de sortie des grandes gares.

Les techniciens ont grondé Durail Junior : dans le schéma du branchement de voie, le contre-rail du dessous devait être légèrement avancé vers la gauche, et les joints à l’arrière du croisement auraient dû se trouver dans une même ligne perpendiculaire à la bissectrice de l’angle de la pointe de cœur.

Source : Le Rail, mars 1963