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La remise des drapeaux de la sécurité aux lauréats du concours 1958

samedi 31 juillet 2021, par Rixke

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Au cours des cérémonies qui ont marqué la remise des drapeaux de la sécurité aux sièges de travail qui les avaient mérités, on entendit de nombreux discours. C’est avec plaisir que nous reproduisons celui de notre collègue Claessen, manœuvre à la gare de Visé, dont les paroles, prononcées avec chaleur et conviction, ont été vivement applaudies.

Le discours d’un manœuvre

Monsieur l’Echevin,

Messieurs les Fonctionnaires,

Messieurs,

Chers compagnons de travail,

Au nom des agents de tous les services, M. Ovart, notre chef de gare, vous a dit combien le personnel de la gare de Visé et de ses dépendances est heureux et fier d’être aujourd’hui à l’honneur.

Voulez-vous bien permettre à un des plus anciens ouvriers, au nom de ses compagnons de travail, d’exprimer tout simplement ce qu’ils ressentent ? Nous, les anciens, avons connu l’époque, heureusement révolue, où, seul, le facteur « productivité » retenait l’attention. Maintenant, nous sommes l’objet de la sollicitude constante de notre direction pour nous mettre à l’abri des accidents.

Il serait contraire à la vérité de dire qu’au départ de la campagne en faveur de la sécurité, nous avons d’emblée apporté notre concours aux efforts déployés dans ce domaine. Avouons franchement que nous étions indifférents et même parfois hostiles.

Progressivement, nous avons compris que tous les efforts ne tendaient que vers un seul but : garantir notre vie, garantir notre condition physique, garantir le bonheur de nos familles. Depuis cinq ans, sans cesse ni répit, les dangers auxquels nous sommes exposés nous sont signalés par tous les moyens possibles. Les responsables rivalisent d’ingéniosité pour nous faire agir dans le sens de notre sécurité d’abord. Depuis cinq ans, la Société consent des sacrifices financiers importants pour améliorer les installations, l’outillage et l’équipement et pour faire disparaître les causes matérielles d’accident.

Ne voulant rien négliger pour stimuler notre intérêt, des récompenses sont généreusement accordées par voie de tirage au sort, Un manœuvre de Visé n’est-il pas, cette année, l’heureux gagnant d’un voyage à l’étranger et d’un congé extraordinaire ? Tous, nous partageons sa joie.

Fiers de notre drapeau, nous le sommes. Ensemble, nous avons œuvré pour l’obtenir. Qu’il me soit permis, en passant, de remercier notre chef, qui, paternellement mais avec fermeté, nous a conduits au résultat obtenu.

Par votre présence, monsieur l’Echevin, vous témoignez de l’intérêt que porte le pouvoir public que vous représentez à la grande famille des cheminots. Veuillez accepter le témoignage de notre gratitude.

Notre gratitude va également à MM. les fonctionnaires et agents des administrations étrangères et belges qui nous manifestent leur sympathie.

Messieurs les Directeurs, messieurs les Fonctionnaires, messieurs les membres du Comité de sécurité, vous avez voulu être parmi nous en ce jour de fête, vous avez voulu partager notre joie. Pour tout, nous vous disons simplement, mais de toute notre force : « Merci ».

A Luttre, en l’honneur de l’atelier central et de la remise à locomotives.

À Visé, en l’honneur de la gare (1^re classe).

A Liège, en l’honneur des brigades E.S. du groupe.

A Anvers, en l’honneur de l’atelier des wagons d’Anvers-Nord.

A Gand, en l’honneur de la gare principale de Gand-Saint-Pierre et des gares de 1^re classe de Denderleeuw et de Termonde.

A Hasselt, en l’honneur des brigades du 1^er arrondissement de la voie.

A Louvain, en l’honneur de l’atelier central.

Source : Le Rail, juillet 1959