France : Le pont levant de la Bordigue à Sète

Avant d’entrer en gare de Sète, les trains venant de Béziers doivent franchir un ouvrage métallique, unique en son genre sur les lignes S.N.C.F. : le pont levant Sadi-Carnot, dit aussi « pont de la Bordigue », qui enjambe le canal unissant l’étang de Thau à la Méditerranée depuis 1931.

C’est un spectacle impressionnant que la vue de cette masse de 1.400 tonnes se dressant presque à la verticale en moins de deux minutes et se rabaissant en moins de temps encore pour laisser passer un train.

Le pont fonctionne à partir d’une cabine placée côté Béziers, qui, par sa situation surélevée au-dessus du canal et de l’étang de Thau, évoque une passerelle de commandement d’un navire. Le pontier a devant lui un pupitre de commande qui lui permet de mettre en route les moteurs situés dans la « salle d’appareillage ». La commande de la travée se fait par deux moteurs de 85 ch chacun, alimentés en électricité à basse tension. Un moteur diesel de secours de 75 ch assure le fonctionnement du pont en cas de panne de courant.

Ce pont levant a toujours donné entière satisfaction à tous : il n’entrave nullement le trafic des bateaux et ses heures d’ouverture ont été fixées d’un commun accord entre la S.N.C.F. et les autorités du port pour éviter toute perturbation dans la circulation des trains.