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En voiture ; SVP !
mercredi 24 mai 2023, par
Avec le retour des beaux jours, l’envie de voyager et de s’aérer devient de plus en plus pressante. C’est donc à un voyage que nous vous convions, mais pas n’importe lequel : à une randonnée dans le temps à bord de ces vieux trams ou trains que nombre d’associations ont sauvé de l’oubli et de la dégradation. C’est aussi l’occasion de rappeler que la Belgique fut, avec la Grande-Bretagne, pionnière en matière de chemin de fer et qu’elle eut autrefois un réseau extrêmement développé sur lequel venait se greffer d’innombrables lignes de tramways vicinaux. En voiture donc, à la découverte de ces vestiges de notre patrimoine ferroviaire.
Musée des transports en commun du pays de Liège
Ce musée naquit en 1985 par la volonté d’une poignée d’amateurs passionnés qui décidèrent de sauver de la casse d’anciens tramways, trolleybus et autobus, au fur et à mesure de leur remplacement sur le réseau. Il compte aujourd’hui une trentaine de véhicules, depuis les taxis jusqu’aux véhicules de service en passant par les trams à traction chevaline, illustrant la période de 1875 à 1977. Peints aux couleurs des différentes sociétés pour lesquelles ils ont circulé, ils ont tous été restaurés soit par les soins des sociétés de transport, soit par des travailleurs bénévoles. Des anciennes plaques de destination, divers documents historiques, du matériel de réseau (éléments d’uniformes, monnayeurs,...) ainsi qu’un tram d’Aix-la-Chapelle complètent cet ensemble remarquable. Le musée propose encore des publications spécialisées, des cartes postales, des projections de films anciens ainsi que des expositions temporaires.
Il est situé dans le vieux dépôt rénové de la STIL, dit « Natalis », au cœur du quartier Vennes-Fétinne. rue Richard Heintz. 9 à Liège.
Le tramway des grottes de Han
C’est celui que l’on emprunte pour se rendre à l’entrée des grottes sans se douter qu’il est le dernier vestige des lignes exploitées en autorail par la SNCV. En livrée rouge et crème, il transporte inlassablement entre 300 et 400 000 visiteurs chaque année.
La ligne de près de 4 km fut construite en 1905 pour éviter à ces derniers de parcourir le trajet à pied.
Il « escaladait » alors les rochers de la Faute mais en 1968, un nouveau tracé fut inauguré pour les éviter ; aussi pénètre-t-il aujourd’hui dans la réserve d’animaux sauvages, ouverte au public en 1970.
Le tramway historique Lobbes-Thuin
C’est l’« Association pour la sauvegarde du vicinal-tramway historique Lobbes-Thuin » qui est à l’origine de ce mouvement de sauvegarde du tram vicinal en Wallonie. Saviez-vous qu’il parcourait autrefois 5 000 km de lignes ?
Aujourd’hui, des excursions d’une heure sont organisées au départ des quais de la Sambre, à la ville basse de Thuin, le long d’une ligne de 5 km choisie pour sa diversité : en ville, en pleine nature, en accotement de route ou de chemin de fer. Les véhicules choisis pour ces parcours sont représentatifs tant de l’évolution des transports ruraux et urbains de ces cent dernières années que du savoir-faire de l’industrie ferroviaire wallonne : locomotive à vapeur, autorails, motrices électriques, voitures de voyageurs avec leur légendaire poêle à charbon, wagons de marchandises.
Le chemin de fer à vapeur des trois vallées à Mariembourg
Fleuron du tourisme ferroviaire, le Chemin de fer à vapeur des trois vallées est un des plus beaux réseaux musées d’Europe. La remise de Mariembourg abrite un ensemble de matériel ferroviaire restauré au sein duquel on trouve de superbes locomotives à vapeur qui assurent, par ailleurs, la circulation de vieux trains entre Mariembourg et Treignes sur la ligne tracée par l’ancienne compagnie des chemins de fer de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Musée du chemin de fer à vapeur à Treignes
Ouvert en avril 1994, ce musée est situé dans les emprises de l’ancienne gare internationale, en face du bâtiment des voyageurs. On peut y voir des locomotives contemporaines, des voitures de voyageurs, du matériel de service, provenant de diverses collections. Des expositions temporaires et thématiques proposent des collections d’objets et de documents relatifs à l’histoire des chemins de fer.
Le chemin de fer de Sprimont
Parce que le vicinal fut l’instrument du développement économique de la région, une équipe de nostalgiques a décidé en 1981 de lui rendre l’hommage qu’il méritait en implantant un chemin de fer musée sur une partie de l’assiette de l’ancien vicinal. Situé dans un cadre champêtre entre Damré et l’autoroute des Ardennes, ce musée qui exploite une voie ferrée à écartement de 60 cm s’est spécialisé dans l’archéologie industrielle ferroviaire (matériel de mines, de carrières, de briqueteries et de génie civil) et restaure le matériel acquis (locomotives, wagonnets, berlines et cars à personnel).
Il propose encore aux visiteurs de circuler sur de l’authentique matériel de charbonnages ainsi que de se rendre au musée de la Pierre au moyen de deux ancêtres d’autobus parisiens.
La ligne 128 Ciney-Spontin-Yvoir
Cette ligne, longue de 21 km, est considérée comme l’une des plus belles sections de chemin de fer de Belgique : elle parcourt en effet la superbe vallée du Bocq. Fermée définitivement à tout trafic le 7 novembre 1983, elle est néanmoins maintenue en état par le ministère de la Défense nationale pour les besoins militaires. Depuis 1992 aussi, la section Ciney-Spontin fait l’objet d’une exploitation touristique par l’asbl PFT (Patrimoine ferroviaire touristique). Ainsi, à la bonne saison, on peut profiter du paysage à bord d’un autorail, d’une rame tractée Diesel ou d’un train à vapeur.
Le tramway touristique de l’Aisne
C’est en 1964 qu’est née l’asbl Tramway touristique de l’Aisne (TTA) à l’initiative d’un groupe de passionnés du rail qui voulaient créer un musée vivant du tram. Ils choisirent pour faire circuler ces engins la ligne vicinale reliant Manhay à Melreux, plus particulièrement la section Pont d’Erezée-Amonines-Dochamps-Lamorménil, parce qu’elle recelait un haut intérêt tout en étant à proximité de sites touristiques de renom. La ligne fut exploitée par vapeur jusqu’en 1988, principalement par deux locomotives construites par les ateliers du Grand-Hornu et par la locomotive française des ateliers parisiens Corpet et Louvet. Depuis, des autorails ont pris leur relais. À ceux-ci s’ajoutent encore plus de soixante véhicules, permettant de retracer l’évolution du matériel vicinal ainsi que la voiture A165 utilisée jadis pour le transport de la famille royale entre Rochefort et Han-sur-Lesse.
Les draisines de la Moulinée
La ligne 150 qui reliait Tamines à Jemelle n’était plus utilisée depuis 1960. Aujourd’hui, la partie la plus pittoresque de cette ligne est parcourue par des draisines à pédales entre Falaën et Maredsous ou entre Falaën et Haut-le-Wastia.

Ce moyen de locomotion pour le moins original permet aux visiteurs de combiner loisir actif et visite de musées ou de sites historiques de grand intérêt : les ruines de Montaigle, l’abbaye de Maredsous ou de Brogne, le musée du bois à Maredret, les jardins d’Annevoie, les ruines du château de Poilvache...
Rebecq-Rognon : le petit train du bonheur
Depuis 1977, le « Rail Rebecq-Rognon RRR » exploite une ligne de chemin de fer à vapeur, qui relie la gare de Rebecq à la halte de Rognon « bloc U » en passant le long de la Senne par la vallée des Oiseaux. Le 2 juin 1990, un nouveau tronçon de 800 mètres a été inauguré qui permet d’arriver à l’ancienne gare de Rognon. À l’aller, deux arrêts sont prévus sur les ponts qui surplombent la Senne ; au retour, on peut effectuer la visite de la remise des machines à la halte de Rognon.
Source : Le Rail, mai 1998