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Belgique

vendredi 25 octobre 2024, par Rixke

Dès cet automne, la SNCB mettra en service un tout nouvel engin sur certains tronçons de ligne sujets à des problèmes d’adhérence entre rail et roues. Il s’agit d’un wagon-nettoyeur de rails. On a constaté en effet une baisse plus ou moins marquée, pendant les mois d’octobre et de novembre, du nombre de trains arrivant à l’heure. Ces difficultés de circulation des trains sont imputables à la chute des feuilles, lesquelles s’écrasent entre la roue et le rail et forment après un certain temps un « buvard ». Ce buvard, en cas de pluie, prend l’eau, les fibres végétales se gonflant et se détendant. La première roue qui se présente se comporte comme un tampon : elle reporte sur plusieurs tours le mélange qui y est contenu, diminuant ainsi l’adhérence.

Ce phénomène est plus sensible dans un site en déblai et là où le profil de la voie est en rampe. Il s’aggrave avec la pollution, les particules grasses en suspension participant à la formation du buvard. Lorsqu’un manque d’adhérence est constaté, des mesures particulières doivent être appliquées comme

  • Anticiper davantage le freinage ;
  • Réduire la vitesse ;
  • Actionner le dispositif de sablage par intermittence durant le freinage.

L’analyse de la composition de la couche glissante recouvrant le rail a cependant montré qu’un nettoyage mécanique était le moyen le plus adéquat pour diminuer l’épaisseur du dépôt.

Le système choisi par la SNCB est le nettoyage à très haute pression.

Le dispositif du wagon-nettoyeur de rails consiste en

  • Un wagon plat sur lequel ont été montées une pompe, une petite citerne pouvant contenir 6 000 litres d’eau et une cabine où l’on trouve toutes les commandes de l’appareillage ;
  • Un wagon-citerne pouvant contenir 60 000 litres d’eau.

La pompe est entraînée par un moteur de 300 kW et délivre une pression de 1000 bars à raison de 7,8 m³ par heure. L’autonomie du train est d’environ huit heures, ce qui permet de nettoyer jusqu’à 300 à 400 kilomètres de voie. Les deux files de rail sont nettoyées en même temps grâce à quatre gicleurs (deux de chaque côté) qui travaillent au-dessus de la partie supérieure du rail sur une largeur de deux à trois centimètres. La mise en service de cet engin nettoyeur de rails est prévue pour cet automne en quelques endroits du réseau davantage confrontés au manque d’adhérence. Il circulera deux fois par semaine entre

  • Gembloux et Ciney et retour ;
  • Ottignies et Charleroi et retour ;
  • Bruxelles-Midi et Linkebeek et retour ;
  • Liège et Landen et retour.

En fonction des résultats obtenus d’autres engins pourraient être commandés et mis en service à d’autres endroits du réseau.


Source : Le Rail, octobre 1999

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