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Belgique : La cybernétique : une grande espérance

jeudi 4 juillet 2024, par Rixke

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La science nouvelle de la cybernétique donne de belles espérances aux chemins de fer. En prenant la masse sans cesse croissante des renseignements émis par les ordinateurs et en les convertissant en données qui permettent à la direction d’exercer un contrôle efficace, la cybernétique peut aider les chemins de fer à réduire leurs frais. En outre, elle peut les aider à perfectionner leurs services et à établir des taux plus favorables, aptes à combattre la concurrence. Rassembler les meilleures idées sur toutes les possibilités de la cybernétique a été la raison fondamentale de la deuxième Conférence sur l’Emploi de la Cybernétique dans l’Exploitation ferroviaire (Montréal du 1 au 6 octobre).

Notons, en ce qui nous concerne, que notre Société développe un programme concerté d’essais et d’investissements progressifs qui doit la mettre en mesure de disposer, dans quelques années, d’un équipement de gestion moderne de son trafic des marchandises.

On peut distinguer, dans ce programme, trois grands domaines d’action :

  1. Le réseau de transmission de données dont le support technique est constitué par le réseau télégraphique de service que la S.N.C.B. a mis en place il y a plusieurs années déjà. Les téléimprimeurs nécessaires sont en cours d’installation, les équipements de contrôle complémentaires sont en voie de fourniture, la formation du personnel progresse à mesure ;
  2. L’équipement des grandes gares de triage : l’essai de calculateurs électroniques dans quatre grandes gares de triage est décidé ; les équipements nécessaires sont en commande ; les essais commenceront au printemps 1968. L’objectif dans ce domaine est d’aboutir à une automatisation aussi poussée que possible des grands triages afin d’en faire des unités de production à haut rendement où l’intervention humaine se situe au niveau de la surveillance et de la décision ;
  3. La mise en place des organes centraux de gestion du trafic. Une première étape a été franchie lors de l’installation du « Centre de gestion du trafic des marchandises ». Des équipements techniques appropriés (compteurs télégraphiques électroniques) apportent déjà une certaine aide au personnel de ce centre en lui préparant une synthèse des informations qui lui sont nécessaires. L’examen de son comportement et l’analyse de ses réactions permettront de définir le programme d’une automatisation plus poussée (voir p. 22).

Par ailleurs, les services d’études de la S.N.C.B. sont attentifs à l’aspect « multi-disciplinaire » de la télégestion moderne, et, dès à présent, l’intégration des problèmes liés au trafic des marchandises est systématiquement recherchée dans la préparation des divers essais entrepris et dans la mise au point des applications partielles. C’est le cas entre autres sur le plan administratif, des problèmes commerciaux, comptables et statistiques et, sur le plan technique, du problème de l’entretien régulier des wagons.

On peut donc penser que, dans quelques années, la S.N.C.B. tirera les fruits de ce programme de longue haleine ; elle aura en main un outil de gestion efficace de son trafic des marchandises et pourra assurer celui-ci en tirant le meilleur rendement de son parc de wagons.


Source : Le Rail, décembre 1967