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U.I.C. : Création d’une Commission de Recherche prospective

mardi 13 août 2024, par rixke

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Les besoins de transport s’accroissent, les routes et le ciel s’encombrent dans les régions de population dense, la concurrence entre les divers modes de transport est de plus en plus vive, sinon anarchique. Le « Plan Leber », en Allemagne, le « Livre Blanc » britannique, la création d’un Département fédéral des Transports aux Etats-Unis, pour ne citer que quelques exemples récents, montrent une tendance des pouvoirs publics à réagir contre une situation qui ne correspond pas à l’intérêt général et qui se dégrade. Il est normal que, en de telles circonstances, les chemins de fer se livrent à une réflexion approfondie sur le rôle qui leur reviendra, à long terme, dans le système des transports européens.

C’est pour cette raison que le Comité de gérance de l’U.I.C. a décidé la création d’une Commission de Recherche prospective. Cette Commission procédera, tout d’abord, à une analyse des différents secteurs traditionnels de l’activité ferroviaire : marchés concurrentiels, qualité du service, structure des tarifs, concentration du trafic sur certains itinéraires et dans certaines gares, exploitation simplifiée des antennes réservées au seul trafic des marchandises, influence de la vitesse des trains sur l’occupation des itinéraires et sur l’utilisation du matériel, modalités d’acheminement, problèmes liés à la vitesse, normalisation du matériel, etc.

La Commission tiendra compte, dans ses études, de divers facteurs qui marquent l’évolution actuelle du transport ferroviaire. C’est ainsi que la cybernétique est appelée à jouer un rôle essentiel dans le domaine ferroviaire de l’avenir. L’utilisation des conteneurs, et notamment des grands conteneurs, doit connaître un développement accru. Le chemin de fer offre des facilités particulières pour l’intégration de la phase des transports dans certains processus industriels continus et programmés (construction automobile, chimie, sidérurgie, etc.). L’augmentation de la distance moyenne de transport fait que la plupart des problèmes sont « européens » désormais. Conjointement, il faut améliorer encore la qualité des services rendus et simplifier l’organisation interne du chemin de fer et ses relations avec les usagers.

Tels sont les principaux aspects des études envisagées par la nouvelle commission. Le programme est très vaste : il s’agit, en somme, de repenser le chemin de fer dans le cadre européen de demain.


Source : Le Rail, avril 1968