Libramont

Exposition et animations SNCB

Le 1^er janvier 1900, Libramont, jusque-là hameau de la commune de Saint-Pierre, est devenu à son tour autonome. C’est en fait la construction de la ligne de chemin de fer 162 (Namur - Arlon - Luxembourg) qui est à la base du développement spectaculaire de ce qui, à l’aube du XX^e siècle n’était encore qu’un village de quelque 750 habitants. Aujourd’hui, sous le nom de Libramont-Chevigny né de la fusion des communes, cette entité ardennaise est devenue la cinquième commune du royaume sur le plan de la superficie. Elle s’étend en effet sur près de 18000 hectares.

Quant à sa population, en cent ans, elle a plus que décuplé, passant la barre des neuf mille habitants. Le Centre culturel a concocté, en collaboration avec diverses associations, un copieux programme pour célébrer dignement le centenaire. Les festivités s’étaleront sur six mois, jusqu’en octobre. Le chemin de fer ayant apporté la prospérité à Libramont, l’événement ne pouvait dès lors se concevoir sans lui.

C’est pourquoi la SNCB s’inscrit comme un partenaire privilégié de ce programme. Une exposition aura donc lieu au Centre culturel avec pour thème l’histoire, l’actualité et l’avenir de la présence du chemin de fer à Libramont. Elle sera également consacrée à la ligne 162 et à celle de l’Athus-Meuse. Parallèlement, du matériel récent stationnera à la gare et des visites guidées du site seront organisées pour les écoles et le grand public.

Repères historiques

Maurice Villance, inspecteur du mouvement, nous dit qu’en 1846 un arrêté royal crée la Compagnie du Luxembourg. Les travaux de construction de la ligne reliant Bruxelles et Namur débutent trois ans plus tard pour se terminer en 1856. Deux projets voient le jour pour continuer vers Arlon. Le premier prévoit de passer par Yvoir, Ciney Saint-Hubert et Neufchâteau. Le second propose un itinéraire via Ciney, Rochefort, Recogne (Libramont), Petitvoir (Neufchâteau), Les Bulles, Sainte-Marie-sur-Semois et Fouches. Il faut attendre 1850 pour que soit adopté le tracé actuel, soit par Ciney, Haversin, Marloie, Jemelle, Grupont, Libramont, Longlier (Neufchâteau), Mellier, Marbehan, Habay et Fouches. À ses débuts, la ligne est à voie unique. Un premier parcours d’essai a lieu le 7 septembre 1858. Une locomotive part alors de Bruxelles pour gagner Arlon. Quant à l’inauguration officielle, elle se déroule le 27 octobre suivant, en présence du roi Léopold I^er et de la famille royale. La double voie est mise en adjudication en septembre 1865. La liaison Libramont-Bastogne est construite en 1869. Puis, c’est le tour de la ligne 165 (Libramont-Bertrix) en 1882. La première gare est un bâtiment en bois dont l’érection commence fin 1858. Elle se situe de l’autre côté des voies, par rapport à la gare actuelle terminée en 1890 et agrandie en 1914. C’est dans cette première gare que l’empereur Napoléon III arrive le 4 septembre 1870. Il est prisonnier des Prussiens et un peloton de chasseurs belges le convoie depuis Bouillon. Il s’embarque dans le train à destination de Kassel, en Allemagne. Côté anecdotes, rappelons aussi qu’en 1899, un train d’essai relie Arlon à Bruxelles en 3 h 10 minutes. Quant à Libramont, il est le point culminant de la ligne, étant situé à 487 m d’altitude.

Du 11 au 14 mai, de 10 h à 19 h.

Visites guidées à la gare : le samedi et le dimanche.

En collaboration avec l’UCC Communications de la SNCB et l’administration communale de Libramont-Chevigny.