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Belgique : Automotrice électrique à thyristors
jeudi 27 février 2025, par
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Depuis septembre 1968, l’une de nos automotrices électriques est équipée d’un ensemble de démarrage à thyristors, construit par l’industrie nationale. Il s’agit là d’une évolution considérable dans les techniques de traction électrique en courant continu.
Sur les engins de traction et automotrices actuellement en service, les moteurs de traction sont alimentés au démarrage par l’intermédiaire d’un rhéostat qui absorbe la majeure partie de l’énergie prélevée à la caténaire. Les diverses résistances constituant ce rhéostat sont progressivement éliminées à mesure que la vitesse augmente, de sorte que l’accroissement de la tension appliquée aux bornes des moteurs s’effectue par à-coups.
Pour la première fois, le rhéostat et l’ensemble des contacteurs d’élimination et de couplage des moteurs disparaissent et sont remplacés par un ensemble électronique à thyristors qui permet d’interrompre et de rétablir successivement, au rythme d’environ 200 cycles par seconde, l’application de la tension alimentant les moteurs. Le pourcentage de temps d’interruption détermine la valeur moyenne de cette tension. Ce dispositif, auquel on donne fréquemment le nom de « hacheur », permet donc une graduation très souple de l’effort moteur.
Ce nouveau système présente d’indiscutables avantages, dont les principaux sont : réduction de la consommation d’énergie (par suite de la disparition des pertes dans le rhéostat), augmentation de l’adhérence (l’effort de démarrage ne variant plus en dents de scie), suppression des risques d’incendie inhérents à l’emploi du rhéostat, réduction des frais d’entretien et de réparation.
Les essais ayant donné des résultats favorables, il a été décidé d’équiper d’ensembles à thyristors les douze automotrices électriques dont la partie mécanique est actuellement en construction à l’A.C. Malines.
Source : Le Rail, novembre 1969