France : Paris - Caen en deux heures par « turbotrain »

On sait qu’un « turbotrain » est l’heureux résultat d’un mariage de la technique ferroviaire et de la technique aéronautique. Technique ferroviaire : des trains automoteurs. Technique aéronautique : une turbine à gaz du type aviation. Ainsi peut-on disposer, sur des engins légers, d’une puissance élevée qui permet d’atteindre des vitesses de l’ordre de 200 km/h.

Les premiers turbotrains français assurent, en deux heures, des relations rapides entre Paris et Caen depuis le 16 mars. A partir du 29 juin, des turbotrains circuleront, en outre, sur les relations Paris - Trouville - Deauville et Paris - Dives - Cabourg.

Chaque train est composé de quatre voitures : deux motrices encadrant deux remorques. Il peut transporter 188 voyageurs disposant d’un restaurant libre-service. La masse totale sur rail est de 144 tonnes à vide et de 163 tonnes en charge complète.

La puissance motrice s’élève au total à 1.150 kW (1.565 ch). Le moteur diesel, un Saurer SDHR, développe 330 kW (450 ch) à 1.500 tr/mn, refroidi à l’eau. Quant au turbo-moteur, c’est un Turmo III FI de la Turbomeca, dérivé de celui qui équipe les hélicoptères « Super-Frelon » construits par Sud-Aviation. Il est alimenté en gasoil en marche continue et en pétrole sans paraffine pendant la période de lancement. Sa puissance nominale est de 820 kW (1.160 ch) à 15° C sous 1.013 mbars et la vitesse nominale à la sortie du réducteur est de 5.700 tr/mn.

En augmentant la puissance des moteurs, des vitesses de 250 km/h et 300 km/h pourraient être réalisées. Déjà, on peut penser que, si une nouvelle ligne était construite entre Paris et Lyon, des turbotrains relieraient ces deux villes en moins de deux heures.