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Albanie : Le développement des chemins de fer

samedi 6 avril 2024, par rixke

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Au début de la deuxième guerre mondiale, l’Albanie ne disposait d’aucun réseau ferré à voie normale. Il n’existait alors qu’une ligne à voie étroite entre Durazzo et Tirana.

Après les hostilités, on construisit une ligne reliant Durazzo et Tirana, puis une ligne conduisant de Durazzo vers le sud-est, dans la région industrielle qui s’étend Jusqu’à Elbasan. Ce réseau, au nord du pays, est long aujourd’hui de 160 km, à simple voie pour la plus grande partie, équipé de rails de 43 kg/m posés sur des traverses en bois et pouvant supporter une charge maximale par essieu de 21 t. Six tunnels ont dû être édifiés, le plus long mesurant environ 750 m.

Au sud du pays, on a construit un réseau modeste, ne comprenant que 20 km. L’une des lignes conduit de Valona à Selenice, l’autre de Valona à Mavrova.

Deux autres projets sont prêts à être réalisés : la ligne Durazzo - Elbasan doit être prolongée jusqu’à Prenjas, d’où elle pourra desservir la mine de Pichtras. Ensuite partira de Rogojina, située à mi-parcours entre Durazzo et Elbasan, une bifurcation menant jusqu’à Fier, ce qui permettra d’exploiter les gisements de houille qui s’y trouvent. Il est prévu de prolonger par la suite jusqu’à Valona cette ligne presque parallèle à la côte ; ainsi, ce port méridional sera relié à celui de Durazzo, au nord. Le tronçon Fier - Valona une fois terminé, le réseau ferroviaire albanais comprendra environ 260 km.

Alors que l’on employait au début presque exclusivement des locomotives à vapeur d’origine polonaise, on a recours depuis quelque temps à des locomotives diesel construites en Tchécoslovaquie. Sur la ligne principale circulent chaque jour, dans les deux sens du trafic, neuf trains à voyageurs, à nombre de places limité, afin de maintenir la ligne libre pour quatorze trains de marchandises. Cependant, en fin de semaine, de nombreux trains de plaisir sont mis en marche pour Durazzo. Le matériel roulant a été fourni par la Tchécoslovaquie et par la Hongrie, plus récemment par la Chine.


Source : Le Rail, avril 1967