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La garde-barrière

mercredi 8 janvier 2020, par rixke

L’ARC, Action et Recherche culturelles, a lancé depuis septembre 1993, un vaste projet intitulé « Les métiers d’hier et d’aujourd’hui ou les métiers insolites, désuets, folkloriques... » Dans ce cadre, l’ARC vient de publier une plaquette consacrée à un métier en voie de disparition et que les cheminots connaissent bien, celui de garde-barrière. Apparu au milieu du XIXe siècle, ce métier fut surtout exercé par des femmes dont le mari était cheminot. Logées dans des maisonnettes situées le long de la voie, elles actionnaient les barrières dès l’annonce sonore de l’arrivée d’un train. Leur travail ne s’arrêtait cependant pas à cet aspect connu du métier ; elles devaient aussi veiller à l’entretien du passage à niveau, tel qu’expliqué à l’article 207 du règlement : « nettoyage de la traversée tous les jours et chaque fois que cette opération s’impose ; curage des fossés à proximité ; réparation des clôtures et éventuellement peinture des clôtures et barrières. »

En outre, le règlement les invitait à être constamment sur le qui-vive, à faire preuve d’initiative en cas de problèmes et à ne pas quitter leur loge.

Pour éviter qu’elles ne s’assoupissent, le mobilier était constitué uniquement d’une table, d’une simple chaise et d’un poêle chauffant très modérément ! Malgré les exigences du métier, la rémunération était très faible, heureusement compensée par la mise à la disposition des garde-barrières, d’une maisonnette.

Le métier de garde-barrière a aussi largement inspiré les écrivains et suscité des vocations au sein de la corporation. Rappelons-nous les noms de Christiane Cabane et de Rosé Combe qui ont assouvi leur passion de la lecture et de l’écriture grâce à l’exercice de cette profession. ?

La garde-barrière
ARC
LuxorParc 16,
1160 Bruxelles.
Tél. 02/675 00 50.
En vente au Musée des chemins de fer de Bruxelles-Nord au prix de 199 F


Source : Le Rail, janvier 1995