Mai 1945 - Mai 1995

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Ce jour-là, enfin, l’Allemagne, vaincue, capitule. Le grand Reich qui devait durer mille ans s’est effondré et les Alliés tiennent la victoire. Laissant derrière lui une patrie ravagée et un grand nombre de nations meurtries à jamais, le régime hitlérien s’est consumé dans ses ultimes retranchements à Berlin. Le monde n’a plus qu’à panser ses plaies, revenant peu à peu à la vie normale. A la fin des hostilités, la SNCB compte 95 000 cheminots car, durant l’occupation nazie, elle a procédé à de nombreux recrutements afin de soustraire un maximum de nos compatriotes au travail obligatoire (STO) outre-Rhin. Pour ces cheminots qui ont, eux aussi, payé un lourd tribut à la guerre, la bataille du rail est terminée. Les actions de sabotage et les risques qu’elles comportaient ne sont plus que souvenirs. Il reste maintenant à reconstruire notre réseau car l’occupant s’est emparé de nombre de nos locomotives et l’infrastructure a fortement souffert. Reste 2 916 km de voies utilisables sur 4 943. Près de 500 bâtiments ont été sinistrés, 14 gares de triage gravement touchées, 21 dépôts ruinés. De plus, 13 ateliers de voitures et wagons sont hors d’usage.

Mais, ce 10 mai 1945, l’heure est avant tout à la joie de savourer une victoire tant attendue. En témoigne cet avis de R. Henning, faisant fonctions de directeur général à l’époque. Nous vous invitons à découvrir cet avis, lequel fut distribué à tout le personnel.

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