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U.R.S.S. : Où en est-on ?

vendredi 2 juin 2023, par rixke

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La densité du réseau ferré en U.R.S.S. est de 5,6 km par 1.000 km2 et de 5,8 km par 10.000 habitants. Aux Etats-Unis, les chiffres correspondants sont 42 et 19,7 ; en Grande-Bretagne : 139 et 6,3. Cette situation résulte de la très faible densité du réseau ferré dans la partie est de l’U.R.S.S. A l’est de Krasnoyarsk, il y a seulement une ligne importante. Au nord du Transsibérien, il n’y a à peu près aucune ligne.

On prévoit la construction de nouvelles lignes traversant la Sibérie. Dans le Nord, des lignes à construire permettront le transport du minerai de fer de la région du golfe d’Angara. Au nord-est de la Sibérie, les régions de Kolyma, Chukotka, Kamchatka, reliées jusqu’ici aux autres régions uniquement par voie de mer ou par voie des airs, doivent être équipées en voies ferrées de façon à permettre l’exploitation des ressources minérales (charbon, minerai de fer, minerais non ferreux, produits pétroliers) ainsi que des immenses forêts.

Plus au Sud, la construction prévue de voies ferrées importantes le long de l’Obi, du Ienisseï, de la Léna, doit assurer la liaison avec les centres importants situés sur ces cours d’eau et qui ne sont reliés au Transsibérien que pendant les cinq ou six mois de l’année où la navigation est possible. Il est important de prévoir le prolongement de la nouvelle voie transsibérienne en direction de l’Ouest vers le centre de l’U.R.S.S., à travers l’Oural et la région de la Volga.

Dans la partie européenne de l’U.R.S.S., de nouvelles voies ferrées doivent améliorer les liaisons entre Arkhangelsk et Vorkuta et, vers le Sud, de Vorkuta au centre de l’Oural. Enfin, des constructions de lignes sont envisagées dans la région du Caucase.

A l’heure actuelle, le réseau de chemin de fer d’U.R.S.S. a une longueur supérieure de 75 % seulement à celle qui existait en 1913, bien que le tonnage des marchandises transportées soit multiplié par 20 et le nombre de voyageurs par 5,6. Ce résultat a été obtenu grâce à la modernisation des chemins de fer et moyennant des investissements importants.

Le supplément de trafic prévu dans les vingt prochaines années (évalué pour le chemin de fer à 100 ou 150 % du trafic actuel) sera absorbé bien plus encore par l’augmentation de la capacité des lignes existantes que par les nouvelles lignes. On connaît les mesures techniques susceptibles d’obtenir ce résultat : électrification, emploi de locomotives diesel et de locomotives à turbines, accroissement des vitesses.

La longueur des lignes électrifiées atteindra 30.000 km en 1965, et plus de la moitié du trafic total sera acheminé par ces lignes. Les autres lignes, soit 70.000 km, seront exploitées avec des locomotives diesel.


Source : Le Rail, avril 1964