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Onze campagne voor meer veiligheid

donderdag 30 december 2021, door rixke

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 Een noodtoestand!

Het was reeds lang geweten dat met de vooruitgang van de techniek, het werk- en levenstempo verhoogden doch ook dat de arbeidsongevallen steeds maar toenamen.

Wanneer we voor onze Maatschappij het bilan van 1952 opmaakten dan telden we voor onze werklieden niet minder dan 9773 werkongevallen.

Stel u voor: elk jaar 1 gekwetste voor elke 5 arbeiders; dat was het dubbel van vóór de oorlog 1940-1945. En waar ging het eindigen ?

 De ommekeer!

Om deze sociale moderne gesel, de arbeidsongevallen, te keer te gaan werd een campagne ingezet over hel ganse net.

Wij hebben beroep gedaan op uw solidariteitsgevoel en uw medewerking werd ons niet gespaard.

We zullen later wel eens uitvoeriger vertellen welke middelen zoal aangewend werden.

 En de resultaten ?

In 1955 tellen we voor de werklieden nog 5180 ongevallen tegen 9773 in 1952. Dat is bijna 50 % minder. Vindt ge dat niet prachtig ?

Plaats die 5000 werkmakkers die in 1955 voor het ongeval bespaard bleven eens schouder aan schouder.

Lengte: 3 kilometer!

Denk eens na wat al lichamelijk en moreel leed hun bespaard werden.

Spoorwegmannen, ge moogt fier zijn over dergelijke uitslag en wij danken u daarvoor.

 Ere wie ere toekomt en... Op reis!

Om de gedane inspanningen te belonen zal de Maatschappij op haar kosten een mooie reis naar het buitenland aanbieden aan meer dan honderd van haar bedienden.

De gelukkigen zullen gekozen worden onder het personeel van die werkzetels waar in 1955 het minste ongevallen voorvielen.

Hier zijn ze:

  1. Voor de Exploitatie:
    • de stations Brussel-Noord, Muizen en Denderleeuw; de stations van 2e klasse van de Groepen Gent en Bergen, de stations van 3e klasse van de Groep Antwerpen;
  2. Voor het Materieel en de Aankopen:
    • de Centrale Werkplaatsen van Leuven en Mechelen;
    • de gewone werkplaatsen van Schaarbeek (electrische tractie) en van Tienen (rijtuigen);
    • de locomotiefdepots van Gouvy, Muizen, Mol en ’s Gravenbrakel;
  3. Voor de Baan:
    • het 2e arrondissement van Antwerpen; de arrondissementen van Kortrijk en Aat;
    • de brigades IPV van Groepen Antwerpen en Bergen;
  4. Voor de Elektriciteit en Seininrichting:
    • de brigade IPES van Groep Hasselt;
    • de arrondissementen E.S. van Groep Bergen.

 We gaan ook vlaggen!

Een bijzondere onderscheiding werd ook voorzien voor de eerst gerangschikten onder de besten.

Zij ontvingen een prachtige Vlag van de Veiligheid en mogen deze gedurende een jaar aan hun gebouwen laten wapperen.

De begunstigden:

  • het station Muizen;
  • de Centrale Werkplaats van Leuven;
  • de werkplaats (electrische tractie) van Schaarbeek;
  • het locomotiefdepot van Gouvy;
  • het 2e arrondissement van de Baan te Antwerpen;
  • de arrondissementen E.S. van Groep Bergen.

 Wat gaan we verder doen ?

De wagen is aan ’t rollen. Het succes ligt in ons bereik!

Dus gaan we voort met evenveel geloof en volharding.

En wij zijn er zeker van, allen zult ge blijven meestrijden voor meer Veiligheid en meer Welzijn, voor u zelf, voor uw werkmakkers en voor uw gezinnen.

De wedstrijd is opnieuw ingezet! Talrijke beloningen worden voorzien voor de winnaars van 1956.

GOED HEIL!

Dans notre vie, le rôle de la couleur dépasse souvent ce que l’on pourrait penser au premier abord. Religion, politique, armée, travail, superstitions : tous ces domaines y sont intéressés.

Déblayons rapidement le terrain en rappelant des points, sûrement connus, mais parfois sur le chemin de l’oubli.

Du berceau à la tombe, notre vie est marquée par des bornes plus ou moins religieuses : le baptême qui suppose généralement un choix de couleur selon le sexe du poupon, rose pour l’un, bleu pour l’autre avec toutes les hésitations que le folklore suppose ; la communion solennelle, pour les filles en tout cas ; la robe blanche pour le mariage, selon certains critères.

Le deuil, suivant les époques et les peuples, a ses couleurs propres et leurs dégradés ; les faire-part, aux larges bords noirs jadis, virent au gris perle ou au bleu avec de plus en plus de discrétion.

La politique soutient remarquablement le rouge et le bleu ; le vert élargit son domaine. L’univers militaire colorait ses corps d’armée : rouge pour l’infanterie, blanc ou jaune pour la cavalerie, vert pour les carabiniers, bleu pâle pour les transports, amarante pour les médecins...

Le travail , en unisson avec l’armée et l’enseignement, fait des bleus de tous les débutants. Les ouvriers qui refusent de prendre part à une grève deviennent des jaunes ! Et nous n’oublierons pas que le jaune est la couleur des cocus !

Mais venons-en à la vie courante : manger d’abord, si nous voulons vivre.

Par plaisanterie, reconnaissons qu’en un seul repas il nous est possible d’atteindre un record de polychromie : il suffit d’une truite arc-en-ciel arrosée d’un verre de vin car, du noir au blanc, la plupart des couleurs peuvent qualifier cette boisson, du vin noir de Cahors au blanc de blanc en passant par le pinot gris, le rosé, le rouge, le gros bleu, le vin jaune et le vin vert portugais. Et si aucune de ces colorations n’était à votre goût, libre à vous d’opter pour la pelure d’oignon, la bière blonde, la bière brune ou...l’orangeade !

Pour changer de menu, tout en gardant le même choix de boissons, le restaurant vous proposera la truite au bleu, du lieu jaune, des petits-gris, un steak dont vous préciserez le degré de cuisson, bleu, saignant ou à point, du blanc de volaille, du canard à l’orange voire, plus modestement du boudin noir ! Vous aurez le choix du pain : blanc, bis, gris, parfois noir, et de quoi hésiter pour le dessert : une crème brûlée, des fruits rouges, du chocolat noir, de la pâte de guimauve ou des violettes au sucre !

Faut-il parler des sauces et des accompagnements ? Des oignons que l’on a fait blondir, une sauce blanche ou un roux brun. Vraiment de quoi satisfaire les appétits d’ogre et les goûts les plus exigeants. Bien manger, ne pas trop boire de crainte de devenir gris ! S’efforcer de voir la vie en rose, ne pas être vert de peur, blanc comme un mort, bleu de froid ou rouge de colère. User modérément de la langue verte, ne pas en arriver à voir rouge, ne pas broyer du noir ni se prendre pour un merle blanc ! Se rendre compte, en définitive, du caractère gratuit ou fallacieux de toutes ces colorations qui descendent volontiers jusqu’à la rimaille du type Vert, j’espère ; rose, je n’ose ; bleu, je veux ; rouge, je bouge...Par décence, je ne répéterai pas la mauvaise rime qui, dans ma jeunesse, répondait à gris... !

Il n’en reste pas moins qu’il convient parfois de se souvenir que les acteurs ont horreur de la couleur verte ; que les dames accordent souvent une valeur imprévue ou secrète à la couleur des fleurs que vous leur offrez !

La couleur alimente la mode, qu’il s’agisse du vêtement, des voitures, des livres ou des spectacles : du spectre vert aux ballets roses en passant par les talons rouges ou le roman noir.

La Belgique, comme de coutume, possède ses petites particularités langagières. Être bleu de quelqu’un ou de quelque chose signifie en être fou, en raffoler : Cette petite femme, il en est bleu ! Cette façon de dire n’est pas comprise en France.

Être chocolat, pour „être déçu, berné” se dit en France mais le Belge ajoute volontiers une précision aussi originale qu’inattendue : il est chocolat bleu pâle ! Pour la déveine, la malchance, mon wallon du Condroz liégeois propose li rossê guignon, le guignon roux. Mais, au temps où j’étais à l’école, pour éviter le wallon, je parlais avec mes camarades de la poisse au cul verdâtre !

Le vert et le roux ont généralement une connotation péjorative ; le diable est souvent vert ou noir et ne dit-on pas que Judas était roux ?


Bron: Het Spoor, mei 1956

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