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Classification des locomotives à vapeur

Phil Dambly.

mercredi 8 avril 2015, par rixke

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Dès le début, il y eut des trains de voyageurs et des trains de marchandises. Pour les premiers, la vitesse avait beaucoup d’importance ; pour les seconds, c’était la puissance qui importait. On a donc dû spécialiser les types de locomotives en fonction de ces exigences.

De nos jours, on classe les locomotives à vapeur en quatre catégories : les machines « à voyageurs », les machines « à marchandises », les machines mixtes et les machines articulées.

Les machines « à voyageurs » ont de grandes roues, dont le diamètre varie de 1 m 70 à 2 m 10 et plus. Pour les « locos à marchandises », les roues motrices sont plus petites et plus nombreuses, ce qui donne plus d’adhérence ; leur diamètre est en général de 1 m 40 à 1 m 45. Les locomotives mixtes, qui doivent concilier l’exigence de la vitesse et celle de la puissance, sont munies de roues de 1 m 52 à 1 m 60. Quant aux locomotives articulées, on les trouve soit sur les réseaux africains à voie étroite, où les courbes accentuées demandent plus de souplesse et où les charges par essieu sont limitées, soit aux U.S.A., où la locomotive parvenue à la limite du gabarit n’a pu s’agrandir qu’en longueur. Notons aussi les locomotives-tenders, qui n’exigent pas de gros approvisionnements et sont destinées aux parcours de banlieue et aux manœuvres de gare et de triage.

Pour désigner les types de locomotives à vapeur, on utilise un symbole établi d’après les différentes combinaisons d’essieux porteurs et moteurs. On distingue quatre systèmes. Le système français compte par essieux, à partir de l’avant de la machine. Le système anglo-saxon ou système Whyte (appliqué en Belgique) compte les roues et donne par conséquent des chiffres doubles du précédent. Le système suisse se compose de deux chiffres : le premier figure les essieux moteurs, et le second le total des essieux. Dans le système allemand, les essieux moteurs sont figurés par des lettres, et les essieux porteurs par des chiffres.

De plus, certaines combinaisons ont reçu un nom particulier, généralement d’origine américaine. Par exemple, notre type 1 est une « Pacific », classée 4-6-2 selon le système Whyte ; elle serait une 231 en France, une 3/6 en Suisse ou une 2C1 en Allemagne. Les classes les plus répandues en Belgique ont été des 2-8-0 « Consolidation », 2-10-0 « Decapod », 4-6-0 « Ten Wheel », 4-6-2 « Pacific » et 4-4-2 « Atlantic ».

Noms caractéristiques des types principaux

(Les types articulés n’ont pas reçu d’appellation propre.)

0-6-0 BOURBONNAIS.
0 8-0 EIGHT COUPLER.
0-10-0 TEN COUPLER.
2-6-0 MOGUL.
2-6-2 PRAIRIE.
4-4-0 AMERICAN
4-4-2 ATLANTIC.
4-4-4 READING.
4-6-0 TEN WHEEL.
4-6-2 PACIFIC.
4-6-4 HUDSON
BALTIC pour la loco-tender.
2-8-0 CONSOLIDATION.
2-8-2 MIKADO.
2-8-4 BERKSHIRE.
4-8-0 TWELVE WHEEL.
4-8-2 MOUNTAIN.
4-8-4 NORTHERN.
4-10-0 MASTODON.
2-10-0 DECAPOD.
2-10-2 SANTA-FE.
2-10-4 TEXAS.
2-12-0 CENTIPEDE.
  1. Loco-tender : 4-4-2 « Atlantic », type 16 ;
  2. Loco à voyageurs : 4-6-2 « Pacific », type 1 ;
  3. Loco mixte : 2-4-0 « Consolidation », type 29 ;
  4. Loco à marchandises : 2-10-0 « Decapod », type 36 ;
  5. Loco articulée syst. Mallet : 4-8-8-4, classe S-772 « Big Boy », de l’Union Pacific U.S.A. ;
  6. Loco articulée syst. Garratt : 4-8-2-2-8-4, classe GMAM, des South African Rlys.

Source : Le Rail, septembre 1963