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Eurailspeed 98

mercredi 25 octobre 2023, par rixke

Du 28 au 30 octobre prochain se déroulera, à Berlin, le troisième congrès mondial sur la grande vitesse. Il sera essentiellement consacré à la gare de l’avenir, dans ses aspects fonctionnels, architecturaux, commerciaux, urbanistiques et de services. Si ce congrès s’adresse prioritairement aux professionnels du secteur ferroviaire, il proposera également au grand public une exposition de trains à grande vitesse en gare de Grunewald.

 Petite histoire

Les précédentes éditions de cette manifestation eurent lieu respectivement à Bruxelles en 1992 et à Lille en 1995. L’exposition bruxelloise de trains à grande vitesse avait accueilli 110 000 visiteurs tandis que celle de Lille en avait compté 135 000. De même, tant le nombre d’exposants que celui des nationalités représentées avait augmenté entre les deux éditions, prouvant ainsi l’intérêt croissant pour la grande vitesse.

Le congrès Eurailspeed est organisé conjointement par l’Union internationale des chemins de fer (UIC), la Communauté des chemins de fer européens (CCFE) et l’Union des industries de la construction de matériel ferroviaire (UMFE).

 Menu du jour

Eurailspeed 98 comprendra un congrès de haut niveau, un salon professionnel ainsi qu’une exposition de trains à grande vitesse. Le congrès est organisé à l’intention des décideurs politiques, économiques et financiers, des universitaires et des consultants ainsi que des opérateurs ferroviaires et industriels.

Les débats seront animés par des journalistes avec la participation de personnalités de haut niveau, venant des cinq continents et représentant différents secteurs d’activités économiques. Plusieurs sessions seront proposées en parallèle sur un grand nombre d’aspects de la grande vitesse : son impact sur la politique des transports en Europe, sur le développement et la valorisation des régions, les vœux et les priorités de la clientèle, le financement, etc. Le salon professionnel rassemblera dans le cadre ultramoderne du Centre de congrès international de la ville les sociétés d’exploitation, de services et d’études ainsi que les institutions, organismes et associations concernés par la grande vitesse ferroviaire et désireux d’élargir leur clientèle potentielle.

Etant donné le thème central de ce congrès (la gare de l’avenir), une exposition sera également proposée dans ce lieu sur les réalisations des entreprises ferroviaires dans ce domaine particulier. Elle mettra l’accent sur l’insertion des gares dans le tissu urbain et leur influence sur le développement des villes. Enfin, une exposition des trains les plus récents aura lieu dans la gare de Grunewald du 28 octobre au 1er novembre. Le grand public n’y aura cependant accès que les 30 octobre et 1er novembre mais ce, gratuitement.

 Berlin

Profitons de cet événement pour présenter la ville mythique de Berlin, redevenue depuis peu la capitale de l’Allemagne réunifiée. Située au centre de la grande plaine du Brandebourg, la ville, bâtie à l’origine sur une île de la Sprée, compte 3,5 millions d’habitants dont 420 000 étrangers originaires de 184 pays. Son territoire s’étend sur 889 km2 dont un quart est composé de forêts et de lacs. Son histoire remonte au début du XIVe siècle quand les deux comptoirs de Berlin et de Colin, situés sur les deux rives de la Sprée, décident de s’unir.

À la fin du XIXe siècle, à la suite de la fondation du Reich allemand à Versailles, le roi de Prusse Guillaume Ier devient empereur d’Allemagne et le ministre-président Otto von Bismarck chancelier du Reich.

Berlin accède au rang de capitale de l’Allemagne et connaît alors une période de forte industrialisation. En 1902, la première ligne de métro est inaugurée entre Warschauer Brücke et Knie. Un an plus tard, elle assure le transport de trente millions de voyageurs.

À l’issue de la Première Guerre mondiale, l’empereur démissionne et la République est proclamée par le social-démocrate Scheidemann. En 1920, Berlin, capitale de la nouvelle république, devient la plus grande ville industrielle du continent, un pôle culturel et intellectuel ainsi que le centre de la presse allemande. Mais cet essor est de courte durée. La Seconde Guerre mondiale sonne le glas de son développement. À la suite de l’occupation de l’Allemagne par les Alliés (États-Unis, URSS, Grande-Bretagne et France), Berlin est divisé en quatre secteurs administrés conjointement par les puissances victorieuses.

En 1948, l’Union soviétique décrète le blocus de Berlin-Ouest, espérant contraindre les alliés occidentaux à se retirer de la ville mais ceux-ci répliquent en organisant un pont aérien qui assure son approvisionnement pendant près d’un an. En 1949, les deux États allemands sont créés : la République fédérale d’Allemagne (RFA) et la République démocratique allemande (RDA) dont Berlin reste la capitale.

Le 31 août 1961, les dirigeants de la RDA décident d’encercler Berlin-Ouest à l’intérieur d’un mur. Les deux côtés de la ville évoluent alors de façon autonome durant toutes les années de partition. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est ouvert à la surprise générale sous la pression populaire et le 3 octobre 1990 voit la réunification des deux États. En 1991, Berlin redevient la capitale de l’Allemagne.

Son destin tragique lui aura valu néanmoins de devenir une métropole très métissée culturellement. La ville héberge de nombreux artistes, peintres, sculpteurs, compositeurs et interprètes, poètes et écrivains du monde entier. Elle est aussi devenue un point de repère important de l’histoire allemande et de nombreux établissements offrent au visiteur la possibilité de découvrir son passé.


Source : Le Rail, octobre 1998