Accueil > Le Rail > Infrastructure > Atelier/Remise > La reconstruction des remises aux locomotives de la S.N.C.B.

La reconstruction des remises aux locomotives de la S.N.C.B.

H. Lenfant, Ingénieur principal à la S.N.C.B. Direction de la Voie.

lundi 7 septembre 2009, par rixke

 Remise de Kinkempois

La nouvelle remise de Kinkempois est destinée à remplacer les anciennes remises de Kinkempois, Renory et Liège. Elle occupe une superficie de 17.360 m2.

L’exécution en fut confiée, après adjudication concours, aux Entreprises Van Rymenant.

Fig. 34

Comme particularité de cette construction, signalons le type de couloirs de fumée à ossature en béton armé et remplissage en maçonnerie, visibles sur la fig. 34 avant la pose du remplissage en maçonnerie.

Fig. 35

Signalons également l’emploi de l’acier pour la construction des portes d’entrée, visibles sur la fig. 35. Ces portes au gabarit électrique de 6,25, portent à la partie médiane supérieure une ouverture pour le passage des fils de traction.

Fig. 36

La fig. 36 donne une vue d’ensemble de la remise au moment de la mise en service d’une partie des voies.

Fig. 37

La fig. 37 montre le bâtiment du personnel roulant groupant les bureaux des contremaîtres, les lavoirs, vestiaires et bains-douches.

A l’avant-plan, la cabine commandant les mouvements des locomotives.

Fig. 38

La fig. 38 montre, à l’avant-plan, le pignon du hall de l’atelier de réparation et ensuite, le bâtiment des bureaux. La salle du réfectoire est donnée par la fig. 39.

Fig. 39

Bien que cette note soit réservée à l’examen des installations de bâtiments, nous donnons par les fig. 40 et 41 des détails de l’installation de lavage des locomotives. Lors de la rentrée des locomotives à la remise, l’eau chaude contenue dans la chaudière est récupérée, filtrée et emmagasinée dans des réservoirs afin de permettre le lavage des chaudières à l’eau chaude et le remplissage avant l’allumage. Ces installations appelées Micheli, du nom de l’inventeur, se retrouvent dans toutes les grandes remises du réseau.

Fig. 40
Fig. 41

 Remise de Monceau

La remise détruite par les bombardements de 1944 était une construction à ossature en béton armé, construite peu avant 1914. Les destructions furent à ce point importantes qu’il fallut démolir entièrement l’amoncellement des décombres. On fit usage de chalumeaux pour faciliter les démolitions des ouvrages en béton armé.

L’entreprise de démolition et de reconstruction fut confiée à la Société Bemat.

Fig. 42

Citons, comme particularité dans l’exécution, l’emploi du ciment sursulphaté pour la construction des couloirs de fumée en béton armé (fig. 42) et le choix de portes métalliques en acier embouti (fig. 43).

Fig. 43

Les détails de suspension et de calage de ces portes de 2,25 sur 6,25 m par vantail, ont fait l’objet de recherches très poussées, en collaboration avec la Société Chamebel de Vilvorde.

Fig. 44

La fig. 44 donne une vue d’ensemble de la remise au moment où quelques voies seulement étaient mises en service.

La remise de Monceau occupe une superficie de 9,500 m2.

 Remise de Haine-St-Pierre

Fig. 45

La vieille remise de Haine-St-Pierre a été très gravement touchée en 1944, comme le montrent les fig. 45, 46 et 47. La dernière figure montre, qu’après l’enlèvement des décombres, il ne restait plus rien d’utilisable pour abriter les locomotives.

Fig. 46
Fig. 47

Les travaux de reconstruction furent confiés aux Entreprises Van Rymenant, après une adjudication concours.

Fig. 48

On retrouve dans cette construction des détails en tout comparables à ceux de la remise de Kinkempois. Ces deux remises comportent notamment des lanterneaux parallèles aux voies comme le montrent les fig. 48 (vue prise du sommet d’un terril voisin), 49 et 50.

Fig. 49
Fig. 50

La première montre, en outre, les couloirs de fumée à ossature en béton armé et remplissages en briques (solution identique à celle de la fig. 34 relative à Kinkempois). La seconde prise dans l’atelier de réparation à l’arrière de la remise, met en évidence l’éclairage parfait réparti par les lanterneaux.

Fig. 51

La remise de Haine-St-Pierre fut la première à être dotée, dès sa mise en service, d’installations spéciales pour le garage et l’entretien d’automotrices. La fig. 51 donne une vue des voies affectées aux automotrices. La voie de droite, sur fosse débordante, permet d’atteindre facilement les organes moteurs. Les fosses sont munies d’installations de chauffage constituées par des tuyaux parcouru par de l’eau surchauffée. En outre, des aérothermes puisent de l’air chaud dans les entre-voies.

Fig. 52

Dans la remise de Courtrai, décrite ci-avant, le hall abritant les automotrices est également muni d’une installation de chauffage comprenant les fosses, ainsi que le chauffage du hall par aérothermes et par écrans rayonnants (voir fig. 52, prise à Courtrai avant la mise en service du garage des automotrices).

Fig. 53

La fig. 53 donne une vue de la façade d’entrée. A l’arrière, on voit le terril d’où furent prises les vues données par les fig. 47 et 48.

Fig. 54

Enfin, la fig. 54 montre le bâtiment contenant les installations du personnel roulant, vestiaires, lavoirs, bains-douches, bureaux des contremaîtres et, à l’avant-plan, la cabine commandant les mouvements aux abords de la remise.

Notons que la nouvelle remise de Haine-St-Pierre a une superficie de 10.415 m2.